La petite histoire du transport privé en France – Partie 1/2

Lorsque l’on songe au service de chauffeur VTC, il n’est pas rare de lui juxtaposer l’étiquette de la modernité. Cela car il est bien difficile de voir dans ces véhicules luxueux et dotés de technologies de pointes les descendants des carrosses du royaume de France ! Et pourtant, c’est bien de cela qu’il s’agit puisque c’est au XVII ème siècle que débute l’épopée du transport privé au sein de l’Hexagone.
Focus sur un service venu du passé et dont nous bénéficions encore aujourd’hui …

Il était une fois … les prémices du transport privé.

A vrai dire, si les carrosses du XVII ème ne pouvaient se targuer de posséder le wifi et ne pouvaient se réserver en ligne, ils sont pourtant les dignes ancêtres des voitures de transport avec chauffeur ; plus connues aujourd’hui sous le nom de VTC. En effet, si forme et équipements diffèrent quelque peu, il s’avère que la fonction est similaire. L’on parlait alors de voiture de remise, dédiées à l’usage du Roi et de sa cour. Ceci dit, le procédé évolue lorsqu’en 1640 un dénommé Nicolas Sauvage met en place un service de carrosses qu’il loue à l’heure ou à la journée aux plus nantis. Or, cette idée judicieuse inspirera les foules ; puisqu’ils seront nombreux à lui emboiter le pas, jalonnant Paris de fiacres à louer. Certains audacieux (tels Charles Villerme) se feront même accorder par décision royale le monopole de l’activité, assurant ainsi leur fortune à venir. Du reste, l’ambitieux et implacable Louis XIV songera un temps à centraliser ce mode de transport prometteur. Mais malgré de notables efforts pour légiférer à ce propos, ses efforts resteront vains. Il parviendra néanmoins en 1696 à fixer et uniformiser leur tarification. Et ce n’est qu’en 1779 qu’un nouveau monopole sera constitué ; à l’attention d’un certain Pierre Perreau.

Le transport privé après la Révolution Française.

Pour autant, la Révolution Française allait balayer ce monopole et le disperser aux quatre vents ; les privilèges royaux étant devenus obsolètes et non avenus. C’est alors la préfecture de police parisienne qui tiendra un temps les rennes des voitures de louage … Du moins jusqu’à l’Exposition Universelle de 1855 et à l’arrivée d’un tout nouveau monopole accordé par l’empereur Napoléon III au profit d’une compagnie naissante, la CIV ou Compagnie Impériale des Voitures de Paris. Or, avec la chute de l’Empire, les voitures de remise entrent dans l’époque moderne …

Et leur aventure n’allait certainement pas s’arrêter là !

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